Nous vivons ans un monde divisé d’intolérance et de violence. Il n’y a nulle part une société parfaite de paix, d’harmonie et de joie permanente. Les grands Êtres sont venus sur terre pour apporter la paix, la compassion, l’amour aux hommes. Mais le rêve d’un monde idéal n’est pas encore réalisé. La raison est très simple, avec le chaume on ne peut pas construire un toit bien protégé contre l’incendie. Notre conscience mentale la plus éclairée n’a pas la capacité d’établir la paix, l’harmonie en nous même, ne peut pas transformer l’animal primordial en nous. Elle est aussi totalement incapable de nous donner une santé permanente. Elle ne connaît pas le but de la vie, ne connaît pas la conscience suprême directrice de l’univers, de l’évolution terrestre. Elle ne connaît pas ce que demain nous réserve. La liste de notre inconscience de notre misère peut encore s’allonger. Sommes nous condamnés à jamais ? N’y a t’il aucun espoir pour cette race?
Justement nous sommes à l’aube d’un monde incroyablement merveilleux. Cette fois ci la terre est non seulement sauvée mais transfigurée par l’apparition dans l’évolution terrestre d’une puissance absolue, une Lumière qui vraiment détruit notre obscurité, une Harmonie qui efface tous les désaccords, un Amour qui est une félicité inconditionnée.
Sri Aurobindo et la Mère ont amené ici bas dans l’évolution une nouvelle Conscience divine parfaite, auto réalisatrice, irrésistible qui ne tolère aucun refus, aucune opposition. Ils ont donné au monde un yoga, une discipline spirituelle par laquelle le chercheur de vérité consacré, courageux, déterminé peut découvrir le chemin lumineux d‘ascension jusqu’aux sommets inaccessibles de l’Esprit éternel, infini et émerger dans la béatitude divine, l’incarner et peu à peu transformer son vase d’argile en un vase d’or contenant le nectar d’immortalité.
Mais est ce que l’on peut gagner la couronne sans payer le prix ? On doit tout risquer pour devenir un être divin. Le chemin est long, très difficile, dangereux mais la Grâce ne nous quitte jamais.

*******
Niranjan Guha Roy 2000