O Ami, intime comme tu l’es, mon compagnon constant
Je ne peux ni Te donner un nom ni peindre ton contour
Ni Te confiner à aucune manifestation.
J’ai passé des ages à Te chercher, une goutte d’eau dans l’Océan !
Tandis que Tu étais tout autour, m’entourant de Ton Amour,
Pressant sur moi d’en haut, me soutenant d’en bas
Et forçant Ton chemin du dedans au dehors
Comme un bouton de rose qui ne peut plus contenir sa joie en fleurissant.

O Esprit éternel, un million d’univers s’élèvent, dansent et disparaissent
Sans affecter la majesté solitaire de Ta splendeur éternelle.
Beauté idéale, amour, loyauté, parfums, bijoux
Etalés dans la vitrine sur la plage du temps
S’évanouissent telles des îles balayées par un grandiose raz de marais.
Ton existence est plus réelle et concrète à ma perception
Que mon propre être, que l’enfant que je berce dans mes bras.
Le basalte et le granite apparaissent plus minces que la brume du matin
Dans le présence massive envahissante de Ta Réalité.
Ces noms et images brillent pour un moment
Sur le firmament de Ta transcendance
Une cavalcade de figures symboliques,
Un rituel de Ta merveille sans corps et sans fin.
Qui peut me dire où le rêve s’arrête et l’éveil commence ?
Qui peut séparer le vrai du faux ?

Battement de coeur de mon coeur, vie de ma vie, corps de mon corps
Pourtant un plus grand étranger je ne rencontrerais jamais
Chaque fois que j’essaie de T’approcher, O Citoyen des profondeurs
Tu restes comme toujours invisible, attirant,
Appelant l’âme vers un irrésistible danger, une délicieuse poursuite.
Chaque nouveau plongeon dans les richesses cachées de l’Infini
Apporte une conquête pleine de surprises,
Une mort, une renaissance dans une plus grande Aventure.
Nous procédons d’un but à une plus grande apocalypse
De pales nuances à plus profondes couleurs
D’une pauvre joie à une félicité plus pleine
Dans une série sans fin d’ascension

Constamment nous nous éveillons
A une nouvelle aurore, une nouvelle révélation
Pour trouver que la glorieuse Déesse d’hier
N’était que le travesti de l’impérissable, invisible Soleil.
Il y a toujours un panorama non exploré
Au-delà de la dernière transformation.
Le plus haut sommet conquis révèle encore un autre pic à découvrir.

Tu as révélé à mon âme Tes immensités de conscience,
Hauteurs vertigineuses remplies de Lumière condensée
Profondeurs qui refusent de donner leur richesse
Mers aux courants dangereux où l’être non vigilent
Glisse dans un abîme d’extase.
Le visible et le subtil sont devenus Un
Dans l’infini Mystère que personne ne peut pénétrer
Où est l’enfer peint par les poètes ?
Et le donjon fermé à la Lumière et à la Compassion ?

Il n’y a pas de murs, pas de cachots scellés
Pas de forteresses de haine et de violence
Rien qui puisse offrir une résistance à la constante averse de Ta Grâce.
Le laid et le sordide ont miraculeusement quitté la scène !
L’Invité merveilleux dans chaque être
Se taille un chemin dans le temps et le destin.
Il arrivera au banquet quand l’heure sonnera.

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Niranjan Guha roy