Les Collines Rouges

Quand la pluie vient, les collines rouges et arides
En peu de temps deviennent vert émeraude
Couvertes d’herbes, de plantes, de fleurs et d’arbres.
Fourmis, abeilles papillons et mille autres insectes
Rampent, sautent et volent attirant les oiseaux et les animaux
De près et de loin, créant un sursaut bruyant de vie.
Quand le vent de grâce passe au dessus de la planète brûlante
Peu à peu, le feu s’éteint, l’eau apparaît,
Annonçant les milliers d’invités de la vie !

Comme d’une graine pousse d’un arbre,
Ainsi la terre révèle tous les trésors cachés qu’elle porte en son sein.
Chaque étoile, chaque planète, chaque atome de cet univers
Sont faits d’une substance de l’Esprit extraordinaire et fertile
Qui contient en essence des mondes merveilleux de beauté inconcevable.
Chaque poignée de terre palpite au rythme des battements du cœur du Seigneur.
Quand le vent chaud souffle les jardins s’assèchent et tombent en poussière,
Avec la venue de la pluie, tout se met à fleurir,
Le drame de la terre est la perpétuelle répétition,
De la gloire de Dieu en constantes variations.
Dans des coins éloignés de cet univers immensurable
D’autres terres s’éveillent, fleurissant puis retombant dans le sommeil.

La graine se développe dans un arbre
Et quand il est fatigué l’arbre se retire dans une graine !
Dieu recouvre sa mémoire puis après des ages
Puis plonge dans l’oubli, dans une transe insaisissable
Les collines rouges arides ou les collines vert émeraude ou le silence du vide
Sont les caprices de Dieu, ses amusements, ses rêveries,
Sa manifestation ou son sommeil au delà de la création.

La graine devient l’arbre, l’homme sera immortel et divin
L’âme de l’homme gravit chaque jour un pas de plus vers le sommet de Dieu

Quand la Mère Divine ouvre notre œil intérieur par son toucher magique
Alors et alors seulement
Nous voyons les millions de corps et de visages de Dieu partout

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Niranjan Guha Roy