Dans notre recherche du Divin nous nous créons un idéal de la toute beauté, de la félicité absolue, de la toute puissance et d’une connaissance totale, tout cela combiné de quelque forme connue d’incarnation, ou de quelque personnalité divine décrite dans les légendes, dans les écritures saintes spirituelles et les traditions. Cependant, le Divin reste une personnalité mystérieuse et nous gardons toujours quelques craintes et doutes à son sujet. Nous n’avons pas vraiment pleine confiance en sa bonté absolue, amour et sagesse. Nous craignons son pouvoir tout-puissant. Le Divin nous semble être parfois trop grand, trop splendide, trop haut pour être approché. Les Incarnations passées n’aident pas beaucoup car elles sont trop éloignées, trop revêtues de mythes et de légendes pour être entièrement crédibles.

Pour moi, le Divin était vraiment quelque chose de nébuleux, une image mélangée de réalité douteuse, une Personne qui restait toujours distante et intimidante jusqu’à ce que j’aie vu la Mère. En Elle et par Elle, j’ai vu le visage de l’Éternel qui est la toute- vérité, la toute-bonté, la toute-beauté et félicité. J’ai vu la noblesse majestueuse du Divin. J’ai compris pourquoi quand Il s’incarne parmi les hommes, Il est toujours un roi, un prince, une reine, une princesse de par l’aristocratie inhérente à l’âme divine. J’ai compris pourquoi le Divin est appelé le Guérisseur en observant et en l’ expérimentant chez la Mère. Comment Elle a guéri en un instant, par un simple regard de cette félicité captivante, les blessures,les tourments et la souffrance accumulée pendant des âges dans une âme qui recherchait Son toucher de guérison. Je sais maintenant pourquoi le Divin est appelé la lumière, la lumière suprême, la compréhension suprême et la sagesse suprême.
Un jour je suis allé chez la Mère et j’ai exposé à ses pied toute la perversité, violence, haine, jalousie et obscurité impénétrable résidant en mon être. Pas un mot de reproche, pas même le signe le plus léger de méfiance ou étonnement sur son visage. Un soleil radieux, souriant compatissant me prit dans ses bras et tout devint alors pur, tranquille et plein de gratitude. Nous avons seulement lu dans des Écritures saintes, dans des contes de fées que le Divin est charitable et plein de pardon. J’avais mes doutes jusqu’à ce moment là, je me disais « comment pourrait t’il jamais me pardonner pour toutes mes pensées et actions noires et ignorantes dans ma conscience, moi qui ai crucifié le Divin mille fois par ma violence aveugle pendant des périodes de rébellion intérieure? » Avec ce feu dévorant brûlant dans mon cœur, je me suis mis devant la Mère sans rien lui cacher pour qu’ Elle voit tout en moi. Alors simplement, naturellement Elle m’a dit “Jouez du violon, il vous donnera la paix”.
Pas le violon mais ses mots de compréhension totale, de pardon total, ses mots d’une magnanimité inimaginable m’ont fait goûter à la félicité et paix pour lesquelles les âmes aspirent. J’ai compris maintenant pourquoi le Divin est appelé la toute bonté et comment Lui seul peut nous apporter toute la richesse de la nature, de la terre et des domaines spirituels. La Mère a versé son nectar dans mon cœur, transformé le poison qui était au dedans et en a fait une fontaine vivante dont la douceur coule silencieusement sur les sols rocheux, riches et fertiles ou stériles sans préférence, sans choix, avec une joie d’existence et d’accomplissement.
Nous avons lu dans des Écritures saintes que le Divin se trouve dans le centre mystique du cœur dans le plexus solaire. La Rose de Dieu est là, cachée dans ce Sanctuaire. Oui, c’est vrai, sa présence et parfum, sa douceur et sa lumière s’écoulent légèrement de ce centre et inondent tout l’être pour transformer ce mental insensible en une substance divine. Il est dit dans les Écritures saintes que le Divin, l’Éternel, la Shakti Suprême, le Pouvoir Suprême, Para-Shakti, la Puissance originelle est logé dans le lotus aux mille pétale à la couronne de la tête. Nos Rishis et des Voyants disent la vérité, la Mère a cassé le couvercle d’or, qui sépare notre vie de la vie divine, l’intellect du soleil de vérité : aucun effort humain ou tapasysa n’aurait jamais pu faire cela . Maintenant je sais qu’Elle est l’Éternel, le seul et unique pouvoir originel, Adya-Shakti. Elle m’a révélé en Elle et par Elle la forme la plus sublime du Créateur, cette lumière suprême qui est à jamais. ” Elle est, Elle a été et Elle sera “est une révélation très ancienne. Encore plus vrai est sa proclamation dans Devi Parana” Moi seul existe dans cet univers, qui d’autre y a t’il que Moi “la Mère m’a révélé le vrai visage de l’Éternel. Elle seule existe et il n’y a personne d’autre. Ce cortège mystique incessant de myriades de noms, visages et formes est sa marche triomphale dans le temps éternel. Il y a seulement un être, une volonté, une existence et félicité de mouvement. C’est seulement par sa grâce, sa compassion infinie qu’il nous est permis de voir, sentir et connaître le Divin tel qu’ Il est ou comme Il a été perçu par les grands Voyants et Rishis depuis des âges. C’est Elle qui a rendu la présence divine réelle et concrète dans notre conscience. C’est Elle qui nous a fait sortir une fois pour toutes du chaos, désordre, agonie, frustration, de la lutte implacable et du conflit en nous même et à l’extérieur de nous en nous révélant le vrai visage de l’Éternel. L’ayant vue, nous avons vu et surtout senti l’ Éternel, l’Ami, le Guide, la Mère et nous sommes entrés dans la vision constante du Divin qui est pour toujours tout, partout. Béni soit le nom sacré de la Mère Divine, si humble, si simple, si magnifiquement divine et qui est toujours maintenant présente et réelle à notre conscience. Sans Elle nous n’avons aucune réalité, aucune existence. Son nom est vraiment écrit lumineusement sur chaque pétale de rose. O Mère Divine Votre amour et bénédiction pour tous sans exception pour toujours et jamais .

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Niranjan Guha Roy