Ce monde merveilleux, beau, terrible, cruel et violent
est la création du Suprême, sorti de son être,
fait de sa substance immortelle.
Il est le Dieu prostré qui s’éveille lentement de sa transe sans fond, s’élevant graduellement à pas gigantesques vers Sa lumière absolue.
Toute la matière est sa propre conscience.
Le premier iceberg,
cathédrale flottant sur une immobilité de conscience sans limites,
un pouvoir, une félicité inconcevable d’existence.

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Ce n’est pas un Néant vide ou neutre, une absence totale,
mais mon âme est plongée dans une immensité qui contient tout ,
une plénitude  sans ride ni onde turbulente, tranquille,
une puissance absolue, éveillée, réalisatrice, au repos.
Un être de conscience infinie, silencieux, immobile extase

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 L’assourdissant vacarme de l’usine folle du cerveau
Et la fabrication effrénée des drames du vital
S’apaisent lentement, inopérants, ressemblant à un théâtre vide,
Un château abandonné propice à la méditation dans la solitude.
Tous les projets et plans sont jetés dans le feu purificateur
Le poids trop lourd pour le dos est enfin enlevé.
Cet univers est l’horloge d’un magicien
Où chaque seconde dévoile un peu de l’Un, de l’Inconnu.
Un coin du mystère accablant est en partie révélé dans le vide total de l’âme

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