J’essaye d’atteindre les extrêmes limites du temps jusqu’à ce que ma conscience déchire les frontières du passé, présent et futur,
perde le sens du temps et entre dans une conscience d’éternité qui est toujours séparée et non touchée
par le cortège incessant de noms, de formes, d’univers surgissant et disparaissant dans le flot du temps.
Il n’y a rien de stable.
Le temps coule apportant sans cesse dans son courant l’étonnement éternel d’aubes et de couchers de soleil.
La base est stable,
plus subtile que la substance la plus subtile, cependant la substance même du flot du temps.
Le défilé est perpétuel et renouvelé constamment éternellement dans l’immense symphonie du temps .
Tout est fait de la même substance primordiale insaisissable
Les masques et des façades traversant le temps devant l’œil témoin ne cachent pas l’unique Joueur si intime,
cependant pour toujours inconnu et inconnaissable.
Il y a toujours le même visage amical, le sourire ensorcelant de l’Étranger suprême.
Une goutte de rosée peut-elle voir le Soleil ?
Un tournesol se tourne vers le Soleil.
Ainsi de par les âges, quelques âmes ont pu percevoir ce Soleil unique indivisible, caché,
le Soleil qui se regarde lui même à travers ses fragments innombrables.
Toujours le même, Lumière indivisible, insondable, mystérieuse, éternelle, infinie.
Puisses tu briller toujours plus dans notre conscience.
Puisses Tu te refléter sans altération ni déformation dans le miroir transparent et purifié de notre âme.
La Lumière a été, est et sera toujours là car il n’y a rien d’autre.
Ai-je parlé des masques et des façades des vagues ? J’ai eu tort.
Chaque fleur, chaque visage, chaque forme, sombre et dangereuse, délicieuse et ravissante
est en fait un moment sculpté de cette Lumière immuable.
Mon âme est muette devant cette Unité inexprimable qui remplit tout le temps, toute existence.
Il y a seulement l’Un et sa manifestation éternelle de Lui même.
O mon âme, contemple à jamais l’Un intime, cependant pour toujours impossible, inaccessible
Puisse je me perdre dans l’Un merveilleux.
Que notre conscience limitée, divisée soit dissoute dans la Conscience de la Mère originelle.
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Qu’elle soit bénie l’heure révélatrice, moment de solitude purificatrice
Ou je sens de Ton amour l’immensité et ne perçoit que ta seule Divinité
Om namo, Om namo, Om namo.
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Niranjan Guha Roy