Mère Divine, Tu es la Réalisatrice du rêve du Seigneur.
L’unique travailleuse sans repos, ni sommeil toujours souriante.
Tu es à la fois partout et dans chaque point de la manifestation.
Tu diriges la Symphonie infinie, Tu es chaque musicien.
Ta marche est triomphale, toujours progressive, ravissante
De lumière en lumière grandissante, plus pénétrante
D’harmonie en harmonie plus riche, plus colorée
De découverte en découverte plus sublime, plus surprenante
Même derrière tes pas trébuchants, il y a une sagesse omnisciente.
Le ver de terre, le requin, l’aigle, le lion, l’homme, le dieu
Cachent en eux ta puissance absolue également.
Derrière notre ignorance violente, sourde, aveugle
Tu es à l’œuvre jour et nuit avec une patience infatigable.
Comme le feu qui transforme le vulgaire charbon en diamant
Sous pression impitoyable pendant longtemps
Tu es en train de transformer l’homme inconscient en dieu lumineux
Par l’ardeur de ton amour, par la pression écrasante de ta Force.
Tu es le potier ainsi que l’argile, l’inspiration et le feu.
Tu Te façonnes à ton gré, selon ta fantaisie délirante.
Quelque soit ton masque, Tu es toujours pleinement Toi-même.

Qui es Tu ? Personne ne le sait, il n’y a rien que Toi, Toi seule
Ici ou ailleurs éternellement, même dans le vide.
Est il possible d’enfermer l’océan infini dans une bouteille ?
Tentative folle d’enfermer la Mère créatrice dans un enclos doré.
Pourtant la Mère habite le cœur mystique de chaque être vivant.
On est au-dedans de Toi, comme le poisson dans l’eau,
Seulement la nuit recouvre l’âme par ta magie.

Quand Tu voudras, l’âme émergera au soleil dans un éclair.
Tout est Ton jeu avec Toi-même innombrable, Toi seule.
L’âme affranchie, émerveillée, devient nulle, muette,
Elle n’existe que comme un refrain égaré
Qui chante ta bonté.

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Niranjan Guha Roy -1993