La division dans l’être est naturelle dans le yoga. Une partie, la plus profonde a le pressentiment d’une grande réalité spirituelle et est toujours attiré par elle. Puis il y a une très forte formation à la surface que nous pouvons appeler notre être normal qui est intéressée par les choses ordinaires de la vie humaine. Chaque partie tire l’autre à son propre niveau et cela crée parfois une tension extrême. Comme notre aspiration pour le vrai, le beau, le bon augmente et devient plus fort, nous acquerrons une plus grande stabilité.

On peut dire que nous sommes nettement divisés en deux hémisphères- l’hémisphère spirituel d’en haut et l’hémisphère inférieur ignorant d’en bas. C’est une position très inconfortable. C’est seulement quand nous nous tournons définitivement vers la vie la plus haute et que nous commençons à éliminer les mouvements d’en bas ignorants et obscures que nous pouvons sortir de cette position instable.

Nous devons descendre profondément dans notre cœur et dans la tranquillité de nos pensées et émotions trouver et écouter la voix de l’âme.

Dans « La Synthèse des Yogas » Sri Aurobindo a décrit en détail chaque étape du développement dans le yoga. Dans le livre « La Mère » il a tracé le voyage spirituel d’une manière concise et précise. Ces deux livres sont très inspirants et à travers eux nous pouvons sentir la constante guidance, l’amour et la compassion et la protection du Maître.

Tous les yogas sont difficiles et le yoga de Sri Aurobindo est de loin le plus difficile. Se libérer des désirs n’est pas facile et quand on est libre de tout désir on devient réellement le Bouddha .

Ce yoga est possible et en sécurité seulement quand l’âme a atteint le développement humain maximum, que la vie humaine telle qu’elle est n’a plus rien à lui offrir et que naturellement on recherche une nouvelle aventure au-delà des frontières humaines. Il est mieux d’aller vers le Divin dans la plupart des cas lentement. Vivre une vie humaine décente, noble, libre de violence, avidité et aveuglante obscurité d’égoïsme tout le temps inspiré et illuminé par le grand Idéal de la Mère et Sri Aurobindo est déjà un grand accomplissement.

N Guha Roy 1990