L' âme , le Roi de notre nature
Notre âme est une avec l’âme universelle
L’âme en tout.
Quand l’âme est intronisée comme le Roi de notre nature
Nous devenons conscients de notre identité avec tout dans le Divin.
Absence de conflit, sympathie profonde et harmonie croissante,
Esprit de collaboration, soumission à la règle de l’Un
Remplacent graduellement l’aveugle affirmation de soi de l’ego.
Aucun devoir civique, code ou loi ne pourront jamais changer le monde
Ni apporter un nouvel ordre de vraie fraternité, paix et harmonie.
Plus nous vivrons dans l’âme
Plus nous sentirons notre unité inhérente.
Partout, dans chaque contact, nous rencontrons le Roi.
Niranjan guha Roy
21 Février
Hermitage -Auroville - 9/2/72
L'âme est devenue un immense Matrimandir.
Toute existence est une adoration de la Mère Divine.
Tout effort, tout accomplissement une offrande à Celle qui est venue.
Elle, Mère Divine, éternelle, amour insondable suprême
Est installée là en permanence.
Tout est devenu une immense escalade vers les cimes lumineuses
Tous les êtres, tous les objets irrésistiblement montent vers la Mère Divine,
Attirés par Son Amour sans borne, sans distinction.
Quel bonheur Tu as promis à tous les êtres dans la manifestation.
Viens, prends possession de nous irrévocablement.
L' âme est devenue un éternel Matrimandir
Où les ames chantent et dansent à Ta gloire.Dans un amour, dans un geste de gratitude,
Nous encerclons Tes pieds bénis, Béatitude Suprême.
Demeure à jamais avec nous comme nous sommes à jamais en toi.
Niranjan Guha Roy
La Mère Divine est toujours avec nous mais souvent voilée
La Mère Divine est toujours avec nous mais souvent voilée à nos yeux par le voile de l’oubli et de l’inconscience
Devenir conscient de la Mère tout le temps et Lui offrir notre aspiration, nos rêves, nos sentiments, nos difficultés, nos choix et notre souffrance, enfin toute notre existence, c’est cela le yoga.
Plus on est sincère, plus on sentira Sa présence douce et bienveillante comme une amie absolument fidèle qui ne pense qu’à notre bien être. C’est Elle qui organisera notre vie.
Devenons les serviteurs de la Mère Divine maintenant et toujours, on sentira alors très clairement ce qui est à faire, ce qui n’est pas à faire, ce qui nous rapproche d’Elle et ce qui nous en éloigne.
Plus on appartiendra à la Mère plus Elle organisera notre vie selon Sa vision de bonté parfaite.
Soyons humble, simple et ne mentons jamais.
Niranjan Guha Roy 2004
La Bhagavad Gîta - extrait
CHANT 7 extraits
KRISHNA
Je suis la naissance de l'univers entier et Je suis aussi sa résorption;
Au delà de Moi il n'y a rien d'autre, à Moi tout ceci est suspendu comme un rang de perles à son fil.
Dans les eaux, Je suis la saveur.Je suis la lumière dans la lune et dans le soleil; Je suis la syllabe AUM dans tous les védas. Je suis le son dans l'éther et la virilité dans l'homme.
Je suis pure senteur dans la terre, énergie rayonnante dans le feu; dans tous les êtres Je suis la vie, et chez les ascètes l'austérité.
Sache que Je suis le germe éternel de tous les êtres; Je suis l'intelligence de l'intelligent, l’héroïsme du héros.
La force du fort exempt de désir et de passion;et dans tous les etres Je suis le désir qui n'est pas contraire au dharma;
Sache que Je suis la source des devenirs, qu'ils soient sattviques, rajasiques ou tamasiques; en vérité Je ne suis pas en eux, ils sont en Moi.

La nature humaine et la transformation
Jan/12/04
Il y a plus de 2000, Bouddha a trouvé 4 malédictions dans la vie humaine - la maladie, la souffrance, la décrépitude avec l'âge et finalement la mort. Ainsi, il a prêché le caractère éphémère de ce monde et a développé le yoga de libération - le Nirvana - de toute l'existence de la terre. Les Rishis védiques, il y a des milliers d’années avaient une autre perception, ils ont découvert que bien au-delà du mental le plus haut, il y a une conscience éternelle divine de toutes les perfections incluant la possibilité d'immortalité physique dans un corps divin sur la terre. Sri Aurobindo et la Mère ont fait descendre cette conscience dans l'évolution de la terre, qu'ils appellent le supramental, car elle est au-delà des réalisations les plus hautes du mental.
Notre travail principal et exclusif, à l'heure actuelle, est d’incarner cette conscience divine dans notre corps physique. C'est un processus extrêmement difficile et douloureux car la matière de la terre est incapable de supporter le contact de la force de transformation. Notre corps est d'origine animale. Comme notre connaissance de soi augmente, nous trouvons en nous une âme lumineuse immortelle et en même temps la bête mortelle originale, qui n’honore ou ne respecte rien et dévore ce qu'elle rencontre dans son avidité furieuse, non contrôlée, aveugle et sa passion. La découverte de la Bête diabolique en nous est l'expérience la plus humiliante pour les candidats de Vérité, Beauté et Bonheur. C'est le défi auquel l'âme héroïque doit faire face - transformer la bête originale dans un pouvoir divin. Il ne peut jamais y avoir un paradis sur la terre à moins que la Bête ne soit transformée par la descente supramentale, la Force divine. Le vase d'argile, notre corps, peut à peine soutenir l'action de cette force supreme et s'écroule trop souvent sous sa pression. Nous ne pouvons pas fermer nos yeux et feindre que tout est bien et beau. On doit faire face au problème fondamental. La transformation du corps physique aura lieu graduellement pas à pas, pendant au moins mille ans ou plus mais ce qui est possible à l'heure actuelle c’est d’émerger dans la conscience de notre âme immortelle libre de la naissance et de la mort du corps physique.
Seule la Shakti Suprême libérée peut accomplir le miracle impossible.
Niranjan Guha Roy
Un Grand Merci Seigneur
Un grand merci, Seigneur, mon cœur se tait en gratitude. Tu as, enfin, délivré mon âme de son envoûtement aveuglant, pénible. Les inconnus, les étrangers, les adversaires, les proches, les miens, les autres, les présents, les absents, les disparus, les vies à venir se fondent dans un océan de rire, de lumière, de mystère..Partout des millions et des millions de fleurs de toutes couleurs, exotiques, des millions et des millions de visages, d'yeux, de bouches, de rêve, C'est une sarabande, une foire perpétuelle, changeante, chatoyante. L'Eternel se multiplie sans mesure, sans contrôle en extase. Le même Inconnaissable maquillé, déguisé, grotesque, ridicule, terrifiant, sanglant, aimant, généreux, cruel, doux, irrésistible.
Un grand merci, Seigneur, mon cœur se tait en gratitude. Quelle délivrance, quel soulagement ! Toi seul innombrable. Je ne peux plus Te perdre, Toi, Toi, partout, chaque regard unique. Toi innombrable, Tu laisses les gravures, les entailles profondes, les souvenirs doux, amers, inoubliables sur mon ardoise, mon carnet de voyage, au tréfonds de mon âme immortelle.
Je me perds dans Ton Infinité, je ne sais plus où je suis. Tu es en moi, je suis en Toi, tout est confus, mon cœur n'est plus à sa place, il est partout; en Toi , hors du temps et de l'espace. Toi, est ce que Tu as un Visage, Toi innombrable éternel, infini ! "Regarde Moi, Je suis celui-là, regarde-Moi, Je suis celle-ci.
"Tu es la seule Réalité, chacun et tous de toute éternité. Quelle délivrance, quel repos, tout est tellement exquis !
Niranjan Guha Roy 1987
La Mère de Bonté
Dans notre recherche pour le Divin, nous nous fixons un idéal de beauté, d’absolue félicité, de pouvoir et connaissance tout cela combiné généralement avec quelque forme d’incarnation ou quelque personnalité divine décrite dans les Ecritures spirituelles parmi les légendes et les traditions. Mais le Divin reste toujours la Personnalité mystérieuse. Il y a toujours des peurs et des doutes. Nous n’avons pas réellement une entière confiance dans sa bonté absolue, amour et sagesse. Nous avons peur de son pouvoir invincible. Le Divin semble être parfois trop grand et splendide, trop élevé pour être approché. Les incarnations du passé n’aident pas beaucoup car elles sont trop éloignées, trop recouvertes de mythes et de légendes pour être entièrement crédibles.
Pour moi le Divin était quelque chose de nébuleux, une image mélangée d’une réalité douteuse, une personne qui restait toujours au loin, austère, presque effrayant jusqu’à ce qu’à ce que je vis la Mère. En Elle et à travers Elle je vis la face de l’Éternel qui est la toute vérité, la toute bonté, la toute beauté et félicité. Je vis l’aristocratie inhérente dans l’âme divine. Je compris pourquoi le Divin est appelé le Guérisseur en regardant la Mère. Comment Elle guérissait en un instant par un simple regard de cette félicité captivante, les blessures et les souffrances accumulées pendant des ages dans une âme cherchant son toucher guérisseur. Je sais maintenant pourquoi le Divin est appelé lumière, la lumière suprême, la compréhension et sagesse suprême.
Parfois je suis allé devant la Mère et j’ai déposé à ses pieds tout mon être plein de violence et d'obscurité. Pas un mot de reproche, pas le moindre signe de méfiance ou consternation sur son visage. Un soleil souriant radieux et plein de compassion me prit dans son étreinte intime et tout devint pur, tranquille et plein de gratitude. Nous avons lu dans les Ecritures que le Divin est toute compassion et pardon. J’avais mes doutes. Comment pourrait Il me pardonner mes pensées ténébreuses et actions obscures, moi qui ai crucifié le Christ des milliers de fois dans mon aveugle violence durant des périodes de révolte. Avec le feu de l’enfer brûlant dans mon cœur j’ai approché la Mère. Rien ne peut Lui être caché. Elle vit la furie en moi et d’une manière casuelle comme si de rien n’était me dit “ Jouez du violon, cela vous donnera la paix”
Pas le violon mais Ses mots de compréhension absolue et d’absolu pardon, Ses mots d’une magnanimité inimaginable me donnèrent un avant goût délicieux de la paix pour laquelle l’âme aspire. J’ai compris maintenant pourquoi on appelle le Divin la Toute Bonté, comment Lui seul peut nous apporter toutes les richesses de la nature et de la terre et des domaines spirituels. La Mère a versé Son nectar dans mon cœur, transformé le poison qui s’y était formé et en a fait une fontaine de laquelle coule silencieusement sa douceur sur les sols nus et rocheux, riches et fertiles sans préférence, sans choix, avec sa propre félicité d’existence.
Nous avons lu dans les Ecritures que le Divin est assis dans le centre mystique du cœur dans le plexus solaire. La rose de Dieu est cachée dans ce Sanctuaire. C’est vrai, Sa présence et son parfum, sa douceur et lumière coule de ce centre et inonde l’être tout entier afin de transformer la boue insensible en substance divine
Il est dit dans les Ecritures que le Divin transcendant, L’Eternel, la Shakti suprême, le pouvoir suprême, Para-Shakti, le seul pouvoir originel se trouve dans le lotus aux mille pétales au sommet de la tête. Nos Voyants et Rishis ont raison, la Mère a cassé le couvercle d’or qui sépare notre vie d’une vie divine, l’intellect du soleil de vérité. Ceci n’aurait pu être achevé par aucun effort humain. Maintenant je sais, Elle est l’Eternel, l’Un et le Pouvoir originel Adi-Shakti. Elle m’a révélé en Elle et à travers Elle la forme la plus sublime du Créateur. Cette Lumière suprême qu’Elle est à jamais « Elle est, Elle était, Elle sera » est une déclaration très ancienne mais plus vraie encore est sa proclamation dans Devi Purana “ Moi seule existe dans cet univers qu’y a-t-il d’autre à part Moi » La Mère m’a révélé la vraie face de l’Eternel. Elle seule existe il n’y a personne d’autre.
L’incessante procession mystique de myriade de visages, noms et formes est Sa marche triomphale à travers le Temps éternel. Il y a seulement un Être, une Volonté, une Existence et une seule félicité de mouvement. C’est seulement par Sa grâce, Sa compassion infinie qu’il nous est permis de voir, sentir, connaître le Divin comme Il est ou a été expérimenté par les Voyants et Rishis à travers les ages. C’est elle qui a fait que la Présence divine soit réelle et concrète dans la conscience. C’est Elle qui nous a sorti pour toujours du chaos, désordre, agonie et frustration, lutte sans répit et conflit intérieur et extérieur en nous révélant le vrai visage de l’Eternel. L’ayant vu nous avons vu et surtout senti l’Eternel, l’Ami, le Maître, le Guide, la Mère et sommes entrés dans la vision constante et la perception du Divin qui est tout et partout à jamais.
Béni soit le Nom sacré de la Mère Divine si humble, simple, magnifiquement divine.
Sri Aurobindo Ashram- Niranjan Guha Roy -1978
Merveilleuse Splendeur
Cette minuscule fleur scintillant sur le coté de la route
Cette déesse magnifique tenant à distance les puissants Titans
L’explosion de feu consumant une Capitale en un éclair
La jeune paysanne donnant naissance à un enfant sous un arbre
La noire poule d’eau vivant avec ses petits parmi les hauts buissons
L’âme courageuse luttant pour la vie, frappée par un destin mortel
Des visages fascinants, des membres enchanteurs d’une incroyable beauté céleste
Le monstre sans cœur réduisant une foule en poussière,
Le panorama éblouissant de couleurs changeantes dans le ciel du Nord,
La musique hypnotique d’un violon sauvage et en extase,
Le défilé sans fin de drames épiques joués dans le temps éternel,
Des millions de vagues intoxiquées sur un océan sans borne de lumière
Accroissent le mystère jusqu’à un point où mon âme est muette.

Petites carnations, étoiles filantes, sourires inoubliablesSont des symboles inadéquates, des suggestions provocatrices de l’Un.
Une fourmi qui veut traverser le Sahara
Une goutte de rosée désire vivre dans la maison du soleil
La nuit aspire à voir le visage du Jour, son Dieu.
O Emerveillement illusoire qu’aucune forme ne peut contenir ou exprimer
O merveilleuse et intime Splendeur inatteignable,
O Ami étranger,
Accepte les salutations d’une étincelle reconnaissante
D’une flamme inexistante.
N.Guha Roy 1993
L' Autre Rive
Une main de lumière, espoir et joie fait signe
Et appelle l'âme humaine depuis l'autre rive.
Mais l'homme s'accroche désespérément à ses vieilles amarres,
A ses enchantements usés, fanés, fatigués.
Il s'accroche à sa vie sans espoir bien qu’elle ne soit plus
Qu’une orange pressée jusqu’à l’écorce.
Une main amicale fait signe de loin
Et appelle l'âme vers un paradis peu connu sur terre.
Mais l'homme, bien que parfois tenté, s'accroche
Aux vieux barreaux de fer rouillé
De la barrière de son eldorado imaginaire.
Mais, pour combien de temps ?
Combien de temps,
O âme qui aspire à la Lumière, à un souffle du ciel,
Combien de temps vas tu résister
Et augmenter ton incurable agonie!
Sois brave, rassemble ton courage, desserre l’étreinte
Du charme fatal et illusoire de la vie humaine.
Ose plonger dans la mer agitée et nage jusqu’à l’autre rive.
Une main de lumière, d'espoir et de joie te fait signe de loin.
Combien de temps te faudra t’il encore souffrir ?
O âme qui aspire,
Lâche les vieilles amarres, nage et cours jusqu‘à la Mère
Qui t’attend sur l’autre rive avec toute Sa douceur
Pour t’accueillir dans Sa maison de Félicité.
Laisse tomber les vieux châteaux fragiles, rongés par les termites.
Cours, cours, nage vite jusqu’à l’autre rive
Jusqu’à la sécurité de la Lumière éternelle.
Ne reste pas, mon ami je te prie
Ne reste pas dans la maison qui tombe en morceaux
Pour ne pas être enseveli dans les débris de tes rêves futiles.
Va t’en vite,
Sors de la maison qui chancelle dans un nuage de poussière
Sois rapide et cours
Dans les bras ouverts de la Douce Mère Divine
Qui t’attend pour t’abriter dans Son cœur infini
De paix, amour, harmonie, splendeur et gloire.
Au moment où tu décideras de vivre seulement pour Elle
Dans Sa Lumière apaisante,alors, en un instant,
Tous les murs et divisions se changeront
Pour toujours en une surprise délicieuse :
Tu te retrouveras heureux,
Dans les bras de la Douce Mère.
Om Douce Mère saranam mama.
Om Sri Aurobindo, notre Ami et Maître,
Mène nous pas à pas à la Mère Éternelle.
Niranjan Guha Roy






















