Il n’y a aucune solution finale au niveau de la conscience humaine. C’est seulement quand nous trouvons le Divin, le Joueur mystérieux éternel qui en formes infinies joue constamment son drame, quand nous le sentons et le reconnaissons derrière le masque de noms et de formes, quand nous sommes entourés de sa présence océanique surpassant toute l’existence, alors nous sommes vraiment libérés car nous entrons dans son immortalité.
Les vagues montent et se jettent sur la poitrine de l’océan, les icebergs émergent, dérivent, se heurtent et fondent, ajoutant de la grandeur au paysage. Nous ne sommes rien. Est-ce que notre vie est plus précieuse que la vie d’une abeille dans le temps incommensurable ? Peut-être ne sommes nous pas mieux que les abeilles. Il se peut que des êtres avec une conscience infinie existent. Comparés à eux peut être sommes nous juste des fourmis, cependant Dieu nous a donné une merveilleuse occasion d’aimer et vivre, de sentir la joie et la douleur, de percevoir le mystère insondable tout autour de nous. Nous sommes une partie d’un immense drame qui se joue éternellement. Nous sommes pris dans un filet d’amour qui s’étend toujours plus infiniment. Nous aimons, nous nous battons et risquons nos vies pour un total étranger. Mille fois fascinant, étrange et merveilleux est ce drame de la vie. Notre vie se déroule comme un film, à chaque moment c’est la fin du vieil épisode et le début d’un nouvel opéra. De nouveaux visages rappellent à la mémoire des visages d’un passé lointain que nous avons aimés et avons détestés. Comme le temps passe l’insupportable devient presque plaisant. Quand nous regardons les temps passés avec leur cruauté et horreurs, nous nous demandons comment on pouvait vivre ainsi. Peut-être que les générations qui viendront après nous, nous considéreront comme des barbares avec nos armées, prisons, abattoirs, discos et boîtes de nuit. Qui sont tous ces acteurs, tous ces joueurs et ces étoiles ? Comment tant de passion et d’amour, de symphonies et d’aspiration brûlante peuvent elles rester enfermés dans le cœur de la matière?
Notre vie a un commencement microscopique, accidentel du à un million de hasards. Pourtant comme nous émergeons de notre premier état d’impuissance totale, nous commençons à ressentir le pouvoir de conquérir le monde. Mais par quelle magie est il possible de sentir cela? Nous vivons sur une minuscule tête d’épingle dans un univers infini avec des myriades de galaxies et quand même nous trouvons des fautes au Créateur et dans notre illusoire sagesse nous essayons de corriger ses nombreuses erreurs!! A la lueur d’une bougie vacillante, nous défions le Soleil et lui reprochons son désastreux comportement!!. Quelle audace extraordinaire et quelle arrogance!

Le Tout Puissant, l’Absolu se révèle dans un point. D’où est il absent ? Nous sommes faits avec sa conscience, sa substance. Ce que nous pouvons voir, entendre, sentir, imaginer et tout ce qui est au-delà, ici et ailleurs, dans toutes les dimensions est le Suprême et la Réalité. Nous allons tous toujours inévitablement vers Lui, son infini de lumière, amour et joie.
Ainsi indépendamment du cheval que nous choisissons, nous sortirons finalement gagnants.

N.Guha Roy